Le burnout
Dernière mise à jour : 12 janv. 2023
On en a tellement parlé dans la presse, et pourtant c'est un phénomène encore trop mal compris. Quand on ne connait le burnout que de loin, on croit que c'est une grosse fatigue dûe au travail. Mais pour les personnes qui en ont subi un, ou pour ceux qui les accompagnent, c'est bien plus que ça.
Tout d'abords, il faut savoir que la priorité numéro 1 de notre corps et de notre cerveau est la survie. Il va toujours faire de son mieux pour nous protéger. Et le burnout en est l'exemple même ! Si je devais donner une définition du burnout, je dirais : "Mécanisme de défense du corps face à un mental qui ne l'écoute plus assez".
Comment ça fonctionne : Quand nous nous investissons très fort dans quelque chose, pendant un temps plus ou moins long, et que nous négligeons d'autres aspects de notre vie car nous n'avons plus le temps ou l'énergie de nous en occuper, nous entamons alors petit à petit le chemin du burnout. En effet, notre mental part du principe : "Tant que le corps suit, on y va!". Et il va nous pousser à dépasser notre fatigue, notre mal-être, et notre stress pour continuer à avancer et à mener à bien ce que nous avons entrepris. Le mental fait ça, souvent, parce que nous sommes perfectionnistes (nous voulons bien faire notre travail, et pourquoi pas celui des autres aussi), nous sommes battants (les petits bobos ne sont pas des excuses légitimes pour manquer le travail), et nous avons peur du jugement des autres (qu'est-ce que les autres vont dire si je ne fais pas telle ou telle chose, qu'est-ce qu'ils vont penser si je m'absente,...).
NB : Nous verrons dans l'article de la semaine prochaine (12/01/23) qu'il existe différentes formes de burnout.
On a donc un mental qui fonce, et un corps qui essaie de suivre tant bien que mal. Vu que pour le corps c'est éprouvant, qu'on lui en demande trop, il va créer des petits signaux d'alerte sous forme de symptômes physiques : difficulté à dormir, grosse fatigue, douleurs musculaires (épaules, dos,..), émotions à fleur de peau, difficultés à mémoriser, difficultés à se concentrer, anxiété, manque de patience, irritabilité, etc. D'ailleurs, notre entourage peut constater que nous ne sommes plus tout à fait les mêmes depuis quelques temps.
À partir du moment où les signaux d'alerte sont lancés, il faut réagir en consultant notre médecin traitant pour définir si c'est un burnout ou un autre soucis de santé. Il pourra nous conseiller sur les examens éventuels à faire, et/ou nous diriger chez un psychologue. Si on ne réagit pas assez vite (comme c'est souvent le cas), alors on va vivre ce que j'appelle "un élément déclencheur" : une attaque de panique, un "pétage de plomb" avec crise de larmes, ou une incapacité soudaine à savoir comment conduire la voiture, etc. Peut importe la forme, dans tous les cas c'est le corps qui a donné un gros coup de frein pour nous obliger à nous arrêter. Quand on arrive là, la case médecin traitant et certificat médical est obligatoire, notre corps ne nous laisse plus le choix.
C'est alors que le travail commence pour en sortir. Pour bien faire, la personne est suivie par son médecin traitant et un psychologue. Les symptômes physiques ont une origine mentale et émotionnelle, c'est donc le travail avec le psy qui va aider, petit à petit, à les faire disparaitre. La plus grosse partie du travail va consister à accepter le burnout, à se sentir légitime en arrêt maladie, et à arrêter de culpabiliser. Une fois cette étape passée, la personne pourra travailler sur ce qui l'a amenée au burnout et éviter ainsi d'en refaire un plus tard. Et finalement, envisager le retour dans le monde du travail.
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